Duathlon du tourmalet

Au programme, 7 bornes de cap, 28 de velo avec 1500 m de dénivellé et 5.8 de cap à nouveau en haut du tourmalet. L'organisation est impeccable, on te monte ta 2nde paire de pompe en haut du tourmalet (encore heureux), le staff est accueillant, c nickel. J'avais cru comprendre que la 1ere cap etait virile mais que la 2nde passait mieux, que nenni, la 2nde est tres tres tres velue.

11h arrive, c l'heure de partir pour quelques heures d'efforts. une 100aine de bargeots qui s'elancent pour souffrir avec la banane en plus, mais qu'on est con !

A mon avis, ils ont du se planter dans la mesure du parcours de la 1ere cap parce que je la tombe en 19min42 donc soit mon chrono a merdé soit j'ai bien progressé en cap et ce, sans m'entrainer puisque la derniere fois que j'ai couru, c t en septembre 2010, et vu le profil, une longue bosse sur du bitume suivi d'une descente puis re-longue montée en foret sur un sentier de terre suivi en suite d'une tres longue descente bien usante, ça me fait penser qu'il y avait moins de 7 bornes. J'arrive au parc à vélo en pensant etre dans les derniers du coup j'enfourche avec comme objectif de rattraper un max de concurrents sur les 11 1ers km qui sont propices à de saines accélérations en mode Pierre, je mets la plaque et gaz, c chose faite en arrivant au pied du col. En chemin je retrouve Christophe qui m'a enrhumé lors de la transition. Les 4 1ers km, montent à 4/5%, ça reste raisonnable, mais les 13 derniers sont à 8% de moyenne avec quelques passages qui font mal aux pates, on reprend quelques concurrents mais assez peu finalement, je dis 'on' parce qu'avec Christophe, on a couru et roulé ensemble tout le long, je le double, il me redouble, on a fait ça plusieurs fois dans la montée sans toutefois se drafter puisque c interdit. J'ai spécialement couiné dans 2 virages, l'altitude, la chaleur, l'effort, j'ai eu l'impression que mon coeur s'emballait, vite on se calme, on respire, ça va passer et c'est passé. Les derniers 500 m sont mortels, t'es pressé d'arriver mais la pente est plus raide, bref c pas un mélange agréable, enfin au terme d'1h45 d'effort sous un soleil de plomb, on arrive enfin.

Là un gonze me prend le vélo, je m'assois, il me file mes pompes, me demande si je vais bien, "ouais ça va", je lace et on commence à courir, j'ai les cannes raiiiiiides mais raiiiiiiiiiiiides, c'est dur et ce que je ne sais pas encore c'est que ce n'est pas le + dur, en effet il reste 5.8 bornes à faire sur un chemin de terre, pierres en direction du pic du midi, là ça monte et quand t'es creuvé avec 2 poteaux qui te servent de jambes, ben c dur. Je cours machinalement en regardant mes pompes, je ne fais que penser "putain mais on dirait un vieux qui court ... surtout tu t'arretes pas, si tu t'arretes, tu repars pas, tu dois tout faire sans t'arreter", c con mais quand t cuit, tu te motives comme tu peux. On (ben oui, Christophe est encore avec moi ou bien je suis encore avec lui) croise les 2 1ers, qui finissent leur cap quand nous on la commence, on reprend pas mal de gonzes qui eux ont craqué, ils marchent, ils n'ont plus la force de courir. On passe devant un ravitaillement, Christophe s'arrete, pas moi, j'ai un bidon de boisson énergétique avec moi donc pas besoin de m'arreter, j'ai juste besoin de savoir si on fait bientot demi tour et la reponse du gars de l'organisation fait mal: "non pas vraiment". Christophe qui m'a rattrapé me fait remarquer qu'on est au dessus d'un lac, le point de vue est superbe mais quand tu cours en regardant tes pompes et les pierres à eviter, forcément tu profites pas bien du paysage par contre j'irais bien me baigner tellement j'ai chaud. Enfin on arrive au demi tour, on prend quelques fruits secs et c parti pour la descente et les derniers 2.9 km, on se laisse descendre à un bon rythme, là il faut juste eviter les trous et les pierres et essayer de courir le plus possible sur du plat pour eviter de se tordre la cheville. On repasse devant les 2 plaques de neige qu'on a vu plus longtemps à l'allé puisqu'on courait plus lentement, on croise tous ceux qui sont encore dans la montée, ils marchent tous, ils sont cuits. On franchit enfin la ligne, cuits mais heureux de l'avoir fait.

C'etait mon 1er duathlon, j'ai pas choisi de commencer par le plus facile, je dirais meme que ça a été la course la plus dure que j'ai jamais faite.

On finit 29eme et 30eme en 2h48 sur une 100aine de types au départ, on s'est fait mal mais on le refera.

[url=Les résultats !]http://www.chronom.org/front_office/resultats/epr_115.pdf[/url]

Pas grand-chose à rajouter au résumé d'Olivier, si ce n'est que j'avais un petit "avantage" sur lui (je ne suis pas sur que ça en soit un ...) à savoir que j'avais dejà pris le départ de cette aventure il y a 2 ans.

Décidé à gérer l'effort, je pars d'entrée à l'arrière du paquet à pieds, histoire de profiter tranquillement des 100m de plats de cette première cap... Et mes souvenirs étaient bon n'est-ce-pas Olivier, 100m et ensuite c'est parti à droite pour un bon chantier, profil type montagne russe....

Je rentre au parc serein, cuisses chaudes, derrière Olivier qui découvre joyeusement l'épreuve... Transition, et c'est parti pour un petit tour de 28km, rien que ça, mais il n'en fallait pas plus !

Dés les premières pentes du tourmalet, on comprends que ca va être dur, jusqu'au bout, aucun moment de répis si ce n'est les derniers km en descente entre 2300 et 2100m à pieds.
Olivier me reprend à ce moment, et on ne se quittera plus jusqu'à la ligne d'arrivée. Le sommet est difficile pour moi aussi, vertige avec la fatigue, la chaleur, l'émotion, à sec, les bidons sont vides...
Vite, du coca, pour reprendre du sucre et démarrer la dernière partie à pieds. On s'étonne de pouvoir encore courir, enfin, courir est un grand mot pour décrire la foulée qui nous a emmené cm par cm au col de Sencours (2378m). On échange 2 ou 3 mots au demi-tour avec les benevoles qui nous remercient du spectacle qu'on leur offre... Demi-tour et descente, descente, descente.... On passe la ligne d'arrivée, comme toujours et encore plus sur ce genre d'epreuve, heureux d'avoir fini !

Bravo Olivier, c'est vrai que pour une entrée en matiere, c'est reussi !

Une bien belle journée en montagne, avec le plaisir de revoir un ancien du club, Jérôme Nadalin.

Jérome naladin tient tient ce nom me dit quelque chose...

Très beau récits ça me rappelle des souvenirs c'est effectivement une course difficile mais ça vaut le déplacement car c'est unique comme parcours duathlon

Un jour peut-être je remettrai ça avec vous....

Hello Stéphane

qu'est-ce que tu deviens ?

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